pourrait être l'un des surnoms des 24 heures du Mans.
Leurs détracteurs, qui ont la mémoire courte ou fort sélective, oublient que leurs voitures bénéficient des progrès créés pour et par cette course pendant 100 ans...
Dans le désordre :
Les phares : où l'on est passé de ça (voire encore plus rudimentaires)...
à ça :
puis à ça :
pour arriver là !
En fait, les voitures passent des phares basiques aux phares à iode (Ferrari en 1962) toujours plus puissants puis aux phares à LED (Audi en 2011 qui testera les phares laser en 2014).
Sans oublier le "roule-crottes" qui est à l'origine des phares anti-brouillard (1926 sur les Lorraine Dietrich) !
D'abord unique...
puis au moins double :
Bien évidemment les motos, les vélos, les trottinettes ont bénéficié et bénéficient encore de ces lumineuses avancées.
Chaque course, loin de freiner le progrès, fait avancer les choses sans tambour mais avec des disques. C'est Jaguar, en 1953, qui équipe ses Type C de tels freins, inspirés des avions de la marine. Bien que moins rapides, elles gagneront la course grâce à cette innovation.
On part donc de
pour arriver à :
Restons sur cette partie de la voiture.
En 1951, Michelin équipe une Lancia Aurélia B20 GT de pneus radiaux, elle gagne sa catégorie. Ce succès valide cette avancée et lance définitivement ce type de structure.
On passe donc du pneu diagonal...
au pneu que l'on connait encore aujourd'hui :
C'est encore Michelin qui introduira le pneu slick en 1967.
Il faut aussi évoquer les essuie-glaces...Inexistants au début de l'automobile, même celles présentes au 24 heures puisque "ouvertes",...
...ils apparaissent au fur et à mesure que les voitures se "ferment". C'est en 1925 que l'on voit les premiers essuie-glaces électriques ! Ils devaient ressembler à ceux-ci :
Là aussi, le progrès est intervenu.
Coté moteur, Le Mans a vu l'arrivée des moteurs à injection (Victoire de Mercedes en 1952), des moteurs rotatifs (quel son !) en 1970 avec Mazda (qui gagnera avec en 1991), des moteurs turbo en 1974 avec Porsche (victorieux en 1976 avec la 936).
L'hybridation arrivera dès 1998 sur la Panoz Esperante GTR-1 Q9 (quelle ligne !) mais c'est Audi qui l'amènera sur la plus haute marche du podium en 2012.
D'autres suivront :
Même si la première à participer fut une Delettrez en 1949, l'innovation gagnante la plus improbable pour une voiture de course est sans doute le retour du Diesel en 2006, toujours avec Audi.
Je ne peux pas citer tout ce que Le Mans a apporté à la voiture du quotidien mais aussi, je le répète, au vélo de M. Toutlemonde, à la trottinette de Mme Jeroulepropre...
Je me dois cependant de terminer en disant que le macadam est présent dès 1922 sur la ligne droite des Hunaudières et que le circuit en sera recouvert dans son intégralité en 1926...
...et que les lignes blanches médianes sur les routes d'aujourd'hui sont nées jaunes, en 1933, sur le Circuit des 24 heures du Mans dans cette même ligne droite des Hunaudières qui avait été décrétée "laboratoire national" par les Ponts et Chaussées en 1932.
Enfin, j'aurais pu évoquer également l'aérodynamise et ses appendices, la traction avant, l'optimisation de la consommation...
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Merci par cette présentation didactique de remettre "l'église au centre du village" et de rendre "à César ce qui est à César", n'en déplaise aux détracteurs-bien-pensants-à-peu-de-frais des courses automobiles.
RépondreSupprimerOui, nombre d'innovations ont eu leur naissance grâce aux 24h00 du Mans et la liste ici n'est pas exhaustive...
Une émotion particulière à la vue des « vieilles dames » présentées.
Absolument d'accord surtout que ces avancées servent aussi à d'autres véhicules : bus, cars, camions...Merci pour la visite et le commentaire.
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