Le fort La Latte

 tient son nom de la pointe bretonne sur lequel il est érigé.

 

 

 

Et lorsque l'on voit les falaises qu'il domine...

 

 

 

 

...on comprend mieux le choix du lieu pour défendre la baie de Saint-Malo :

 

 

 

Son nom originel était le château de La Roche Goyon, du nom de son propriétaire, qui l'a fait bâtir à partir de 1364 sur le lieu même du premier édifice de sa famille, bâti lui, selon la légende, en 937.

 

 

 

Après le franchissement du premier pont-levis et de la barbacane (cf photo supra), le visiteur doit franchir un pont puis un deuxième pont-levis pour arriver au cœur du château.

 

Le fort La Latte évolua au rythme de l'ascension sociale des Goyon. Il fût assiégé et pris une première fois par Du Guesclin au nom de Charles V en 1379 avant d'être restitué deux ans plus tard.

 

 

 

La famille Goyon, appelée à de plus hautes fonctions, quitte les lieux et c'est un gouverneur qui s'y installe et repousse en 1490 une attaque anglaise.

 

 

 

 

C'est l'attaque en 1597 par la Ligue Catholique durant les guerres de religion, qui aura raison de lui. Les résidents, ayant eu le tort de rester fidèles à Henri IV, virent alors le château en grande partie détruit.

 

Jean-Siméon Garengeau, sous les ordres de Vauban, le réaménage entre 1690 et 1715 pour des raisons purement militaires. C'est à lui que l'on doit majoritairement son aspect contemporain.

 

Ainsi de cette porte sur la mer qui avait pour but de tromper l'ennemi en lui faisant croire que c'était l'entrée principale ; le subterfuge fonctionna très moyennement apparemment.  

 

Au premier plan se trouve l'ouverture d'une cuve alimentée par tout un circuit de recueil d'eau de pluie, étant donné que creuser un puits était impossible sur un tel sol rocheux.

 

 

Le château est doté d'une tour des archers datant du XVe siècle que Garengeau équipa d'un dôme.

 

 

 

 

 

 

  Et si elle porte ce nom, c'est qu'elle comprend deux niveaux permettant l'usage d'arcs et d'arbalètes :

 

Vue d'une arbalète de l'étage supérieur

La défense du lieu est aussi assurée par des canons :

Et en 1793, pour les alimenter en projectiles encore plus dévastateurs, on construit un four...à rougir les boulets (d'où vient l'expression "tirer à boulets rouges sur quelqu'un") :

 

 

 

Mais bien évidemment, en ultime recours pour se protéger des assaillants, il existe un donjon...

 

 

 

...celui du fort La Latte est équipé d'un appartement seigneurial :

 

-avec cheminée,

 

-latrines,

  le tout sous une voûte en ogives

Et encore au-dessus un tour de guet...

...conduisant à une plateforme....

 

 

Le sommet du fort se situe sous le drapeau en haut du donjon

...d'où l'on domine tout le château et la région :

 

 

 

Et notamment le cap Fréhel :

 

Cet édifice militaire est peu à peu abandonné au XIXe siècle puis vendu en 1892 par les Domaines. Depuis 1931, il est rénové par la famille Joüon des Longrais qui en a transformé une grande partie en musée.

 

Terminons cette visite par deux photos. Celle d'un menhir à proximité du château et celle d'un bélier servant en enfoncer les portes :

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