des chantiers navals de la Seyne sur Mer ont fermé, comme ces derniers en 1989.
Les premiers chantiers navals datent de 1711 et ne construisaient que des bateaux en bois de petite taille.
A partir de 1848, ces chantiers s'agrandissent puis prennent l'appellation en 1855 de Forges et chantiers de la Méditerranée.
Sous ce nom, ils deviennent en 1884, en surface au sol, les plus grands de France (14,6 ha) et possèdent les plus longs quais (presque 1km) !
Ils construisent donc les plus grands bateaux de l'époque grâce à leurs 10 cales et même des navires de guerre pour des puissances étrangères. Plus de 2300 personnes travaillent alors sur le site.
L'ascension se poursuit avec la création du plus grand bassin du monde en 1927, un agrandissement à 25ha et 1400m de front de mer en 1949 après leur quasi destruction durant la seconde guerre mondiale.
Mais à compter du début des années 70, les grèves, le choc pétrolier, l'échec de la fusion avec d'autres chantiers navals annoncent le déclin du site devenu en 1966 le C.N.I.M. (Constructions Navales et Industrielles de la Méditerranée)
Et ce déclin a lieu malgré la tentative de diversification de l'activité (escaliers mécaniques...). Le dernier bateau construit date de 1985.
Depuis, les Seïnois attendent de savoir ce que tout cela va devenir, entre divers projets plus ou moins avortés, une dépollution du site hors de prix et des dates de livraison toujours reculées!
Autre vestige de ce glorieux passé, le pont-levant, inscrit aux Monuments Historiques, qui permettait aux train d'accéder directement aux chantiers navals sans passer par le centre-ville :
Mais La Seyne c'est aussi une Marianne magnifique (Majid Cheikh et Snake),
quelques beaux bâtiments,
la mer et des bateaux,
et des monts pour tout voir autrement !
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Lorsque je vois ces lieux d'urbex, étant moi aussi issu du milieu professionnel de l'industrie au travail parfois harassant, je ne peux m'empêcher d'être ému à l'idée de tous ces travailleurs qui ont arpenté ces sols, ces marches, manœuvré ces machines aujourd'hui invisibles, ces fatigues et maintenant cette désolation et ce silence rouillés, ces infrastructures devenues inutiles...
RépondreSupprimerVues photographiques émouvantes.
La première chose qui me vient à l'esprit lors de mes sorties Urbex, que l'endroit soit une usine, une maison..., est "pourquoi ?". J'obtiens quelques fois la réponse comme dans le cas présent même si je me doute qu'elle n'est que parcellaire mais bien souvent, ce pourquoi reste en suspens. Je ne suis pas un mystique mais il est vrai que certains lieux semblent encore dégager quelque chose, surtout s'ils sont encore "dans leur jus". Je pense notamment à l'ancienne prison du Mans ou encore à cette usine où beaucoup d'objets d'époque étaient encore sur place (centrifugeuse, bec Bunsen...). Et effectivement, au cours de la balade viennent les questionnements sur ceux qui ont fait l'histoire du site...Et puis égoïstement, en parallèle, arrive le bonheur de faire des photos un peu hors du commun, hors du temps et qui pourtant le raconte. Merci de la visite et de ce super commentaire.
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