C'est chaux !

Cette construction à l'allure étonnante sert à la calcination du calcaire à près de 900°. Pour le dire plus simplement, c'est un four à chaux et pour être plus précis deux fours à chaux.


Et même si les conditions climatiques n'étaient pas de mon coté, j'ai fait quelques clichés de ce lieu étrange.

Le four présenté est celui de Téloché. Il n'est plus en fonction depuis les années 50,  notamment à cause de la baisse de la qualité de la chaux produite et de la diminution, d'une manière générale, de l'activité de la chaufournerie (industrie de la fabrication de la chaux).

Ces chaufours, leur ancienne appellation dont proviennent certains noms de communes, ont un principe simple mais demandent une technique parfaite.

On remplit chaque four par le haut (le gueulard) en alternant combustible et calcaire :

Un feu allumé en bas...

...se propageait au combustible qui chauffait ainsi les pierres que l'on récupérait calcinées en bas du four sous forme de chaux vive.

le four vu du haut

Sur la photo suivante, on aperçoit dans le quart de cercle en haut à gauche une pièce de métal qui ne doit plus être à sa place et être la seule restante des 4 qui obstruaient probablement la base :

Le four vu d'en bas

La chaux vive était alors refroidie avec de l'eau pour obtenir de la chaux éteinte. Je ne peux garantir que ces godets servaient à ce refroidissement mais ils avaient un rôle à un moment ou à un autre du processus :

La chaux ainsi obtenue était stockée dans des silos construits à proximité directe des fours. Voici une partie de ce bâtiment avec l'avancée où se trouvait la machinerie :

En voici un des engrenages quasi solaire :

Mais ce site abandonné pendant des décennies a repris vie récemment grâce à un duo d'artistes. Ils ont créé un son et lumière "La Citadelle des Anges" dans cet espace si particulier. Mais Sylvain Michoux et Isabelle Cany ont bien d'autres projets et le mieux est d'aller voir leur site en cliquant sur l'escalier qui vous y conduira tout droit :

J'en profite pour les remercier de leur accueil, de leur gentillesse et de leur patience !


Repartons visiter cette citadelle en repassant par cet engrenage que je trouve magnifique :

Poursuivons par cette structure métallique qui devait servir à hisser le combustible et le calcaire :

Sans doute aidée par cette poulie :

Terminons par cette ouverture donnant dans la tour ronde située à proximité des deux fours (voir plus haut) et dont l'utilité m'est inconnue...

...et par le crochet la surplombant :

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Et les alentours...

de BAGNOLES DE L'ORNE-NORMANDIE.
En commençant par cette surprenante chapelle de Lignou

au dôme hexagonal :

J'ai enfin pu voir de près des éoliennes :

Continuons, en sortant de l'Orne pour aller en Mayenne, par le château de Lassay :

Revenons dans l'Orne avec un site vraiment...étrange et plaisant à voir. La tour de Bonvouloir :

Erigée en 1485 par Guyon Essirad, conseiller et maître d'hôtel de René, Duc d'Alençon, elle faisait partie du château
du même nom.

Sa forme et sa hauteur (26m), sujets à de nombreuses interprétations, servaient essentiellement à affirmer l'autorité du seigneur dans un secteur forestier où régnait l'insécurité et à surveiller la zone sur 360°.

Le donjon qui y est accolé était le logement du seigneur et de sa famille. Il comportait 4 étages.


Parmi les autres vestiges, figurent notamment
un pigeonnier qui était à l'origine une tour du mur d'enceinte :

une meule et son chemin :

La tour, le donjon et le pigeonnier

Terminons par ces racines qui dessinent  un étrange tableau

et comme souvent, par un château d'eau :

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